B. M. BEDOS-REZAK et D. IOGNA-PRAT (dir.),
Paris, 2005. Éditions Aubier.
Paris, 2005. Éditions Aubier.
Peut-on parler d’individu au Moyen Âge quand les mots pour le dire n’existaient pas ? Par son titre, L’Individu au Moyen Âge lance le défi de l’anachronisme pour susciter une réflexion large sur les fondements historiques de la notion d’individu qui, avec celle de sujet autonome, est censée marquer l’entrée dans la modernité. Cet ouvrage collectif - qui réunit une équipe internationale de médiévistes venues de l’histoire, de l’histoire de l’art, de la philosophie, de la littérature et de la psychanalyse - montre la part qui revient au Moyen Âge dans l’élaboration des signes de l’identité personnelle (spécialement le nom, la signature et le portrait). Mais s’ils admettent le principe d’une longue genèse de l’individu moderne, les auteurs soutiennent que celle-ci est constituée d’un ensemble d’étapes dont la période médiévale incarne un moment bien particulier : l’individu sous ses différentes facettes (l’acteur social ; l’être moral, indépendant, autonome ; le " je " des poètes soucieux d’introspection) s’exprime à la première personne sans pour autant se singulariser ni se démarquer du groupe qui le définit (famille, lignage, paroisse, seigneurie).
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