25/09/2008

Colloque - L’arc triomphal dans l’espace ecclésial de l’Antiquité au Moyen Âge central en Occident

Colloque
Auxerre - 25-26 septembre 2008
Responsable scientifique : C. Roux

Deux journées d’étude seront consacrées à l’arc triomphal afin de réfléchir aux réalités monumentales, spatiales, fonctionnelles et signifiantes que recouvrent cet élément architectonique et son décor dans l’espace ecclésial au Moyen Âge. Depuis quinze ans environ, la prise en compte de la dimension spatiale a largement renouvelé les études des spécialistes du Moyen Âge. Le thème de l‘espace ecclésial est aujourd’hui encore au coeur de l’actualité scientifique comme l’atteste un nombre important de colloques et de tables rondes ayant réuni historiens de l’art, archéologues et historiens depuis 2005. Dans ce cadre, l’arc triomphal reste un sujet peu investi qui permet pourtant de nourrir pleinement une réflexion sur «l’église-bâtiment» et son organisation. Bien qu’appartenant au vocabulaire de base de l’architecture religieuse chrétienne, la notion d’ « arc triomphal » se révèle très imprécise comme en témoignent les variantes de définitions que donnent les glossaires. Celles-ci s’attachent essentiellement à caractériser l’arc par un positionnement fixe au sein de la construction, que l’on voit varier de l’entrée du transept à l’introduction de l’abside. Le caractère flou qui entoure la notion tient à la diversité des configurations -tant dans le traitement que dans la position de l’arc- qui peut être observée dans l’architecture médiévale, tandis qu’aucune d’étude n’a jamais été consacrée à ce sujet. Cet état de faits se répercute évidemment sur l’emploi de ce terme par les spécialistes. En effet, la diversité des cas -et l’existence de cas « antithétiques »- s’impose vite à l’observation comme, par exemple, la monumentalisation d’un arc triomphal bien défini, mais aussi le dédoublement de l’arc ou encore, son absence éventuelle, qui sont autant de configurations médiévales. Un premier ensemble documentaire nous permettra de mieux cerner le rôle de l’arc dans la mise en valeur, le plus souvent, des parties orientales de la construction ecclésiale en relation avec une organisation liturgique (sanctuaire, presbyterium, choeur) et les éléments de mobilier qui peuvent être associés à l’arc (tref, crucifix, chancels). L’ampleur du sujet tient à la nécessaire mise en convergence de différents domaines de l’histoire monumentale avec d’autres spécialités telles que la liturgie, l’archéologie ou l’histoire envisagés sur le temps long du Moyen Âge. Dans ces premières journées, nous nous bornerons à développer le sujet à partir de l’église-monument en Occident, laissant de côté les questions importantes que soulèvent les manuscrits, les reliquaires ou encore, l’architecture aulique auxquelles nous projetons de consacrer d’autres journées d’étude en 2009, ainsi qu’un projet de manifestation scientifique plus abouti pour traiter l’ensemble du projet ultérieurement.

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