Colloque
Auxerre - 17-19 juin 2009
Responsables scientifiques : E. Aubert et M. Clouzot
L’atelier propose de réunir des historiens, des historiens de l’art, de la littérature et des musicologues médiévistes à la croisée de deux problématiques axées sur les notions de « musique » et « d’invention » appliquée à la musique au et du Moyen Âge. La démarche consistera à repérer, dans la chronologie, les conditions et les modalités selon lesquelles des mutations ont été opérées dans les divers domaines habituellement associés au champ de la « musique », tout en plaçant au centre de la problématique les questions herméneutiques soulevées par la notion même de « musique médiévale ». Si la « musique » (c’est-à-dire, un certain nombre de pratiques ainsi nommées) est bien un champ autonome dans la société contemporaine, dans quels registres de la vie sociale au Moyen Âge les pratiques qui ont des liens (généalogiques, fonctionnels, analogiques, etc.) avec les éléments de ce qu’on nomme aujourd’hui la « musique », nouaient leurs rapports de dépendance et d’autonomie ? Il s’agira donc de circonscrire les moyens et les procédés par lesquelles la « musique » (notre « musique », il faut le rappeler) a été constituée en champ, et en ce sens-là, inventée et réinventée, dans les images, les notations, les chants, les discours tout au long du Moyen Âge. Ces moments successifs de « l’invention » de la « musique » devraient finalement nous conduire à historiciser, à l’encontre du récit téléologique traditionnel, la question de la constitution actuelle de la « musique » en champ spécifique autonome par rapport à d’autres domaines de la vie sociale.
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